Véhicules électriques urbains

L’électrique au service de la micromobilité urbaine

Conseils pratiques
5 minutes

EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés) parmi lesquels les NVEI (Nouveaux Véhicules Electriques Individuels), VAE (Vélos à assistance électriques), et autres véhicules citadins.

Le déplacement intra urbain a vu apparaître depuis quelques années, des objets insolites, légers et maniables. Très prisés des jeunes et moins jeunes, ils doivent trouver leur place dans la circulation aux cotés des piétons, cyclistes, motards et automobilistes, en respectant de bons usages et la réglementation.

Petite présentation exhaustive et le point sur la législation.

Gyropode et hoverboard :

Une planche avec ou sans guidon respectivement, munie de deux roues motorisées, stabilisée par gyroscope et dirigée par la position du corps.

Les gyropodes ont été adoptés par nombre de patrouilles de police ou peuvent se louer dans les lieux touristiques. Les hoverboards sont encore utilisés par des collégiens comme moyen de transport. Leur vitesse est limitée à 6 km/h, vitesse d’une marche dynamique, qui leur permet de circuler sur les trottoirs et zones piétonnes. Casques et gants de protections non obligatoires mais fortement recommandés pour les maladroits.

Gyroroue, également appelée monocycle électriques ou monoroue ou monwheel :

Constituée d’une roue centrale carénée de 14 pouces et de deux marchepieds escamotables, le principe de fonctionnement est le même que le précédent.

Leurs caractéristiques techniques et conditions de circulation sont régies par le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019.

Les gyroroues sont interdites sur les trottoirs mais tolérées dans les zones piétonnes jusqu’à 6km/h et peuvent circuler sur les pistes cyclables.

En zone urbaine limitée à 50, la vitesse maximum, imposée aux fabricants est de 25km/h. Hors agglomération, seules les voies vertes et pistes cyclables sont autorisées, casque et équipement réfléchissant obligatoires.

Vélos électriques :

Privilégiés par les actifs et les seniors, leur vente connait une croissance exponentielle avec plus d’un demi-million d’unités vendues en 2020, dopée par des aides des collectivités territoriales ou de l’état en respectant certains critères. Malgré un coût qui reste encore relativement conséquent, entre 500 et 2000 €, des arguments économiques, écologiques et de praticités sont avancés pour déclencher l’achat.

Le code le route, article R 311-1 -6 -10 et 11 distingue plusieurs catégories :

  • Le VAE, vélo à assistance électrique limitée à 25 km/h ; l’assistance de 0.25 kW se coupe alors automatiquement et il faudra utiliser l’énergie musculaire pour accélérer. Pas de carte grise, mais un marquage FNUCI (Fichier National Unique des Cycles Identifiés), obligatoire sur les vélos neufs au 1er janvier 2021 pour lutter contre le vol. Les VAE sont considérés comme des cycles sans moteur, code de la route article R311-1 alinéas 6-10 6-22.
  • Vélo électrique de catégorie L1e-A, l’assistance se coupe également à 25 km/h pour une puissance de 1 kW. Il est considéré comme un cyclomoteur, code de la route R311-1 Alinéa 4-1, assurance spécifique et immatriculation obligatoires.
  • Vélo électrique de catégorie L1e-B, l’assistance se coupe à 45 km/h pour une puissance de 1 à 4 kW. Il est considéré également comme un cyclomoteur et nécessite assurance, permis AM ou BSR, équipements de sécurité et immatriculation.

Trottinettes électriques :

Disponibles facilement et à peu de frais en location ou à l’achat, elles ont connu un développement rapide mais anarchique partout en France, nécessitant une réglementation pour préciser en particulier les règles de circulation. La LOM (loi d’orientation des mobilités) de septembre 2019 fixe enfin un cadre réglementaire, avec de nouvelles règles au 1er janvier 2020.

Tout comme les VAE, hoverboards et autres véhicules cités précédemment, les trottinettes électriques entrent dans la catégorie des NVEI. Trois catégories sont à distinguer :

  • Vitesse inférieure à 6km/h : L’utilisateur, minimum 12 ans, est considéré comme un piéton et peut donc circuler comme tel sur les trottoirs sans casque.
  • Vitesse inférieure à 25 km/h : L’utilisateur, minimum 12 ans, peut utiliser les pistes cyclables et la route sans carte grise et sans assurance spécifique autre la responsabilité civile. Toutes les trottinettes en accès libre à la location sont limitées par les constructeurs à 20 km/h.
  • Vitesse supérieure à 25 km/h et inférieure 45 km/h : Considérées comme véhicules terrestre à moteur, le permis AM ou le BSR, 14 ans minimum donc, une assurance, des équipements de sécurité et de signalisation (casque, gants, système de freinage, catadioptres, feux, avertisseur sonore, etc.) et surtout une carte grise (pour en savoir plus : Que risque t-on à rouler sans carte grise ?). Nécessité donc de faire immatriculer la trottinette et de fixer une plaque à l’arrière.

Rappelons enfin que les passagers et le débridage sont interdits avec des amendes de 35 à 1500 €.

Les véhicules tels que les voitures citadines électriques, qui offrent plus de polyvalence, d’autonomie, et de confort, en particulier pour se jouer des intempéries.

Autres véhicules électriques sans permis, accessibles avec un permis AM ou BSR tels que les scooters électriques, motos électriques qui commencent à se développer, ou comme certaines voitures électriques sans permis au confort très spartiate, mais très appréciées des jeunes ou d’automobilistes en mal de permis.

Bonne route et soyez prudents.

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