PV dans un véhicule d’entreprise

PV dans un véhicule d’entreprise : qui paye ?

Conseils pratiques
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Une personne de votre entreprise a commis une infraction à bord d’un véhicule d’entreprise et a été verbalisée ? Cette situation, assez simple dans le cadre d’une infraction dans un véhicule particulier, est bien plus complexe lorsqu’il s’agit d’un véhicule partagé et appartenant à une entreprise. Nous vous proposons de découvrir qui reçoit et paie les contraventions collectées à bord d’un véhicule d’entreprise, ainsi que les démarches à suivre.

PV à bord d’un véhicule d’entreprise : qui reçoit l’amende ?

Lorsqu’une infraction a été commise à bord d’un véhicule et constatée par un moyen automatisé de contravention, le PV est envoyé au possesseur de la carte grise. Dans le cadre d’une entreprise, c’est le représentant légal qui se voit adressé la contravention. En effet, le certificat d’immatriculation d’un véhicule d’entreprise est au nom de la société, qui ne fait qu’autoriser ses employés à l’utiliser. Cependant, la réception du PV n’est que le début du processus du règlement de l’amende et du potentiel retrait de point.

Qui doit payer l’amende d’un véhicule d’entreprise ?

Toute infraction se doit d’être réglée. Jusqu’en 2017, les entreprises pouvaient directement payer les contraventions commises à bord de leur véhicule en tant que personne morale. Cela permettait de ne pas avoir à créer de conflit interne dans la société, mais aussi d’éviter aux employés de perdre des points. Ce n’est désormais plus le cas, et chaque employé est responsable de ses actes au volant.

L’entreprise recevant la contravention doit ainsi dénoncer l’employé ayant commis l’infraction auprès de l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI). Cela peut se faire de deux façons différentes :

L’entreprise dispose de 45 jours à la date de réception de la contravention pour effectuer le signalement.

L’entreprise doit-elle obligatoirement dénoncer son employé ?

L’entreprise possédant la carte grise du véhicule incriminé dans une infraction est dans l’obligation de désigner le conducteur du véhicule au moment des faits. Passé le délai de 45 jours offert par l’ANTAI pour effectuer la démarche, l’entreprise recevra une amende supplémentaire de classe 4 pour non-dénonciation du conducteur. Celle-ci peut atteindre 3 750 €, en plus du montant du PV initial.

Cependant, certaines entreprises choisissent de ne pas dénoncer ses employés et d’endosser l’amende en leur nom. Cela permet non seulement à l’employé de ne pas avoir à payer d’amende, mais aussi de ne pas perdre de point. Si la personne en tort est un élément vital pour l’entreprise et que son permis de conduire est en jeu, il pourrait être préférable qu’elle n’ait pas à être incriminée.

Règlement du PV pour les petites entreprises

Certaines entreprises ne disposent pas de personnes morales. C’est le cas notamment des auto entreprises, ou de certains artisans. Jusqu’à mars 2020, ces petites entreprises souvent unipersonnelles devaient tout de même se dénoncer. Une jurisprudence permet cependant désormais aux petits commerçants de ne pas avoir à communiquer avec l’ANTAI. La contravention à bord d’un véhicule d’entreprise est adressée au représentant légal de l’entreprise, qui doit alors s’acquitter de la somme demandée et peut se voir retirer des points de permis, mais n’a pas à s’inquiéter de recevoir une deuxième amende pour non-dénonciation.

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