Les plaques d’immatriculation numériques : qu’est-ce que c’est ?

Les plaques d’immatriculation numériques : qu’est-ce que c’est ?

Conseils pratiques
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Le monde est de plus en plus connecté : smartphones, montres, ordinateurs, assistants personnels, et désormais plaques d’immatriculation ! Les plaques numériques, encore très récentes, pourraient bien devenir le nouveau standard dans les années à venir. Nous vous proposons de découvrir cet accessoire futuriste, ses atouts, mais aussi ses potentielles dérives.

Qu’est-ce qu’une plaque d’immatriculation numérique ?

Les plaques d’immatriculation numériques sont des plaques minéralogiques dotées de technologies embarquées. L’affichage des caractères se fait de façon numérique sur un écran numérique de type liseuse, et peut être changé pour afficher d’autres informations. Un GPS intégré localise le véhicule en temps réel, et une mémoire interne connectée au Cloud permet de stocker toutes les informations relatives au véhicule et à son conducteur. Les plaques d’immatriculation numériques sont donc également en quelque sorte des cartes grises numériques.

Les différentes fonctionnalités offertes par les plaques numériques

Les plaques numériques regorgent de potentiel, et d’autant plus lorsqu’on les compare à leur homologue en métal. L’affichage numérique de ces plaques minéralogiques peut être personnalisé selon les goûts de l’utilisateur, dans la limite des réglementations locales. En cas d’accident ou de bouchon, les plaques arrière peuvent afficher des informations de sécurité routière à l’attention des automobilistes suivants. La plaque numérique peut aussi clairement indiquer que le véhicule a été volé ou est en détresse.

La puce GPS et le système connecté au Cloud peuvent retrouver facilement le conducteur et son véhicule, analyser les excès de vitesses et autres infractions, et même verbaliser directement le conducteur en prélèvement automatique.

Comme toute technologie, les plaques numériques pourraient se voir dotées de nombreuses autres fonctionnalités au cours des années à venir.

Des premiers test de plaques numériques concluants

Pour l’instant, les plaques numériques ne sont officiellement autorisées qu’aux États-Unis, dans les États de la Californie, du Michigan et de l’Arizona, bien que d’autres États soient favorables à leur utilisation. Dubaï a également testé ces appareils dans un programme pilote. Les plaques d’immatriculation numériques ne sont en aucun cas obligatoires, et sont d’ailleurs bien plus chères que de simples plaques. Toutefois, le succès est au rendez-vous parmi les fans de gadgets high-tech.

Plaques d’immatriculation numériques et surveillance

Les plaques d’immatriculation numériques ont été reçues avec quelques critiques. En effet, celles-ci sont vues comme une atteinte à la vie privée. Il est possible pour les autorités de savoir précisément où est votre véhicule et sa vitesse, permettant de vous localiser à tout moment. Les plaques numériques ont également accès à vos informations personnelles qui sont traditionnellement inscrites sur votre carte grise. Il peut exister un piratage d’informations, bien que les entreprises commercialisant ces plaques assurent que les données personnelles sont chiffrées au même niveau que des données bancaires. Tout comme elles peuvent être piratées, les plaques numériques peuvent être falsifiées de la même façon.

Enfin, notons que la mise en place de ces plaques d’immatriculation numériques demandent des moyens techniques lourds supplémentaires pour un accessoire ne présentant -pour le moment- que peu d’intérêt par rapport aux solutions déjà existantes, c’est-à-dire la carte grise, le Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV), et le Fichier des Véhicules Assurés (FVA).

Bientôt des plaques numériques en France ?

Il n’est pas encore certain que les plaques d’immatriculation numériques fassent leur apparition en France. Le sujet n’a pour l’instant pas été abordé par le gouvernement. La technologie est encore trop récente, mais une plus grande démocratisation dans d’autres pays pourrait pousser les décideurs à s’y intéresser. Toutefois, notre société dématérialisée tend à laisser place aux objets connectés, et il se pourrait bien que ces systèmes finissent par apparaître un jour ou l’autre dans nos véhicules, sous une forme ou sous une autre.

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