Plus que jamais, l’écologie est au centre de nos débats et l’environnement est l’une de nos préoccupations principales, en France comme partout dans le monde. Si l’industrie, la surconsommation, et la fabrication de véhicules polluants ont été une véritable catastrophe écologique durant le XXème siècle, une nouvelle ère semble s’amorcer avec la mise en place de mesures et de véhicules qui tendent à faire pencher la balance. Au cœur du sujet : les émissions de CO2. Carte Grise en Ligne CCSL vous en dit plus dans cet article.
Sommaire
Dioxyde de carbone : petit retour en cour de chimie !
Nous avons tous déjà entendu parler du CO2, que ce soit dans les journaux, à la radio ou sur les bancs de l’école. Et même si pour certains d’entre nous les cours de Sciences et Vies de la Terre peuvent remonter à de nombreuses années, la célèbre formule chimique nous est familière et revient sans cesse. En cause notamment les fameuses émissions de CO2.
Le CO2 est l’abréviation du dioxyde de carbone, aussi appelé gaz carbonique. Il s’agit d’un gaz à effet de serre produit par quasiment tout ce qui est vivant, invisible à l’œil nu et pourtant présent tout autour de nous, et qui est indispensable à la photosynthèse.
Ce composé est aussi produit par la combustion des énergies fossiles comme le gaz naturel, le charbon ou encore le pétrole. En ce qui nous concerne, nous nous focaliserons sur cette dernière partie puisque ces combustions sont indissociables des véhicules polluants qui contribuent grandement au réchauffement climatique.
À noter :
- Il faut bien distinguer les émissions de CO2 dîtes naturelles (émises par la nature) et les émissions anthropique (émises par l’activité humaine).
Taux d’émission de CO2 : des chiffres accablants
Rien qu’en France, environ 23 tonnes de CO2 sont émises à la seconde ! Des chiffres qui donnent le vertige et qui pourtant sont bien réels. Le secteur des transports à lui seul serait responsable de plus de 25 % de ces émissions de CO2, et parmi tous les moyens de transports pris en compte, ceux de la route occuperaient environ 74 % (selon l’agence internationale de l’énergie).
2018 fût une triste année record pour les émissions de CO2 : pas moins de 33,1 gigatonnes de rejets de carbone ont été observé au niveau mondial. Et si des pays comme la Chine, les États-Unis ou l’Inde sont les principaux responsables de cette dramatique augmentation, la France n’est pas pour autant exemplaire en la matière.
En effet, malgré des accords mondiaux et le développement des énergies renouvelable, ce n’est pas encore assez. De nombreux organismes tirent la sonnette d’alarme depuis des années et les gouvernements commencent à prendre la question très au sérieux. D’où la mise en place de différentes taxes, comme celle sur les véhicules polluants.
Taxe CO2 : les véhicules polluants dans le viseur du gouvernement
Qu’on la nomme “Taxe CO2”, “écotaxe”, “taxe polluante” ou bien “malus écologique”, cette taxe qui existe depuis 2008 s’applique sur le principe de base du pollueur-payeur. Si vous choisissez de faire l’acquisition d’un véhicule polluant (un gros 4X4 ou un SUV par exemple), l’état vous pénalisera au moment de l’immatriculation. Le coût de cette taxe étant à ajouter au prix du certificat d’immatriculation lorsque vous faîtes une demande de carte grise. On parle aussi d’ailleurs de taxe additionnelle à la taxe sur l’immatriculation.
On distingue cependant deux écotaxes différentes :
- Le malus en ce qui concerne les véhicules neufs.
- La taxe CO2 concernant les véhicules d’occasion.
Ces taxes ont pour but d’inciter les conducteurs à choisir des véhicules moins polluants, comme des véhicules électriques ou hybrides, et de réduire ainsi la fameuse empreinte carbone.
À savoir :
- Le taux d’émission de CO2 est indiqué sur la carte grise à la case V7.
- La taxe polluante s’applique chaque année et s’élève à 160 euros.
- Certains véhicules sont exemptés d’écotaxe, comme les véhicules spécialisés, les véhicules de type CTTE et les véhicules Flexfuel roulant au super éthanol.
2020 : qu’est-ce qui change ?
D’un point de vue administratif, avec son projet de loi finances 2020 le gouvernement a décidé d’appliquer de nouvelles mesures qui sont mises en place depuis le 1er janvier. Le malus écologique qui était jusqu’alors basé sur le barème NEDC est désormais basé sur le cycle d’homologation WLTP, plus réaliste est donc plus élevé. La taxe CO2 ne se calcule plus en fonction de la puissance fiscale et à partir du 1er juillet 2020 l’application du malus à la suite d’une modification technique du véhicule entrera en vigueur. Certaines taxes comme la taxe régionale sont par exemple désormais désuètes.
Vers un horizon plus… vert !
Fortement concernée, l’Union Européenne a aussi adressé un rappel aux constructeurs automobiles qui selon elle ne font pas d’efforts assez significatifs nécessaires à la réduction d’émission de CO2. Pour elle l’objectif est d’atteindre les -40 % d’émissions d’ici 2030.
L’année 2020 est et restera un tournant dans l’histoire à tous les niveaux, et notamment dans l’environnement. Écologiquement, les événements dramatiques liés au COVID-19 et le confinement planétaire qui en a découlé auront eu malgré tout un impact positif pour la planète : au plus fort de cette sombre période on notait une baisse significative de l’ordre de 17 % concernant les émissions de CO2. Du jamais vu ! Sur toute l’année, cette crise devrait entraîner une diminution moyenne de 4 à 7 % selon les experts. Une bien triste consolation cependant…